This document is our reactions to the recent information session held by UNHCR Protection Team with refugees in Goma, the Democratic Republic of Congo. We noted that UNHCR provided refugees with information is looks like a mere propaganda. This document is in French but through we website you can read it in any language you wish through the translation.
Réactions à réunion de UNHCR avec les réfugiés urbains de Goma lors de la journée porte- ouverte en date du 29 Mars 2022 au Collège Mwanga. Nous dénonçons le contenu du document distribué au réfugié intitulé « MESSAGE CLES A L’ATTENTION DES REFUGIES RESIDENT A GOMA » qui Violle systématique les droits des réfugiés, portrait UNHCR come un acteur politique et relève une simple propagande des services qui n’existent pas.
Dans une réunion du COJESKI RDC Coordination du Nord-Kivu avec les leaders de réfugiés à Goma en date du Samedi 16/04/2022 et Dimanche 17/04/2022 qui c’est focalisée sur le document de la section de protection de UNHCR Goma en relation avec les services aux réfugiés à Goma, nous avons observé des violations graves des droits de réfugiés, de position politique de UNHCR néfaste, et de fausse information visant à montrer que UNHCR prend en contrôle la situation des réfugiés ce qui est faux. Notre démarche vise à saisir UNHCR pour demander l’annulation de ce document, de faire un démenti aux réfugiés et présenter des excuses et puis mettre alors en place un document qui cadre avec le respect les droits des réfugiés, les obligations humanitaires, et qui se focalise sur la réalité et rien que la réalité sur terrain.
Nous soutenons l’initiative de journée porte-ouverte avec les réfugiés et demandeurs d’asile à Goma, mais nous sommes particulièrement concerné par le caractère discriminatoire et exclusif de ces activités journées portes-ouverte qui continuent à laisser à cote certains leaders vocaux des réfugiés à Goma qui souvent ne sont pas invités à y participer, ainsi que le manque de priorités pour se focaliser aux réfugiés dans d’autres coins de la province du Nord-Kivu. Nous voulons ici rappeler que les réfugiés ne résident pas seulement à Goma, et que le mandat de la CNR et de UNHCR ne se limite pas seulement aux réfugiés urbains de Goma, mais à toute la population réfugiés du Nord-Kivu.
Faisant référence au préambule du document ci –haut cité de UNHCR qui a été distribué aux réfugiés urbains, nous interpellons la Commission Nationale pour les Réfugiés CNR, et UNHCR sur les faits suivants :
Les chiffres de la CNR et de UNHCR qui estiment les réfugiés en RDCongo à 524,125 réfugiés et demandeurs d’asile sur l’ensemble de la RDCongo sont loin de la réalité actuelle et devrait être abandonnés pour fournir à la population Congolaise, a la Communauté Internationale et aux partenaires des Développement des vraies statistiques des réfugiés. Nous estimons que la RDCongo compte plus de 1, 500,000 réfugiés dont le 2/3 demeure toujours invisible aux yeux de UNHCR et la CNR alors que ces réfugiés existent et vivent avec nous dans la communauté locale en attente d’être identifiés. Nous estimons que la majorité de ceux-là qui continuent a être invisible sont des réfugiés provenant du Rwanda depuis la période de 1994 jusqu’à présent, et que cette invisibilité serait motivée par des positionnements et intérêts politiques que montre toujours UNHCR et la CNR envers ces réfugiés. La Convention de l’Union Afrique et la Convention de Genève prohibent la politisation des réfugiés et fait une promotion le caractère purement humanitaire dans la gestion des réfugiés.
Dans ce même document UNHCR et la CNR estiment que la province du Nord-Kivu compte 170,466 réfugiés et demandeurs d’asile, ce qui est aussi loin de la réalité selon nos observations. Nous estimons que le Nord-Kivu compte plus de 700,000 réfugiés dont seulement ¼ est identifié par UNHCR et la CNR selon ce document, et nous sommes particulièrement inquiets que depuis l’année 2020 jusqu’à présent UNHCR et la CNR ne déploient pas assez d’efforts pour identifier d’autres réfugiés, et les efforts de ces réfugiés pour demander services sont rejettés par la CNR et UNHCR.
En affirmant que la plus part des réfugiés sont installés à Goma plus des dix ans au moins, ceci est en contradiction des statistiques actuels de UNHCR et de la CNR lors de la vérification de Septembre 2021 qui estime les réfugiés urbains à moins de 3,000 personnes. Bien qu’une petite partie de réfugiés semble avoir été ici à Goma permanant pendant 10 ans et plus, la grande partie des réfugiés à Goma et au Nord-Kivu sont toujours à mouvement suite à plusieurs raisons surtout de sécurité et le manque de protection. Et même la présence de certains réfugiés à Goma surtout ceux-là qui viennent du Rwanda viole la disposition de la loi internationale et de la politique de UNHCR qui exige que les réfugiés doivent résider à au moins plus de 55km de la frontière de leur pays. Ces réfugiés Rwandais installés à Goma continuent d’être victimes de plusieurs violations de leurs droits inclus la déportation, le kidnapping, les assassinats et les disparitions forcées sous silence de UNHCR et de la CNR à Goma.
Nous estimons que seuls moins de 200 réfugiés à Goma bénéficieraient de la protection de l’Etat Congolais avec l’appui de UNHCR ainsi que d’autres partenaires, que même UNHCR n’a pas voulu mentionné car ils n’existent pas. Nous aurions voulu que UNHCR puisse mentionner ces autres partenaires qui aident les réfugiés à Goma, et nous aider à savoir l’aide disponible aux réfugiés.
Nous rappelons que UNHCR a aussi comme mandant de mobiliser et coordonner les acteurs étatiques, les partenaires de développement, et les humanitaires pour venir en aide aux réfugiés dans sa politique de « partage des responsabilités », cette politique semble être absente au Nord-Kivu, où les efforts de UNHCR sont tournés vers les déplacés internes au détriment des réfugiés et demandeurs d’asile.
Protection
L’amalgame entre les différents vocabulaires dans ce document ci-haut cité tournerait l’attention des gens sur la mission de chaque acteur surtout le rôle de UNHCR et de la CNR. Nous rappelons que UNHCR est responsable de la protection des réfugiés au plan mondial et doit rendre compte de cette tâche selon le document de la Politique de UNHCR sur les réfugiés en milieux urbains de 2009 et de la politique de UNHCR sur les solutions alternatives aux camps de 2014. Nous apprécions le rôle de l’état Congolais à travers la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR) dont la loi de 2002 à son Article 9 sous « attributions de la CNR » donne des tâches claires qui créent de tensions avec la loi internationale et décharge UNHCR de toute responsabilités et obligations envers les réfugiés. Cette façon de faire montre une mauvaise fois de la part de UNHCR et apparait une violation délibérée de la Convention de Genève de 1951 sur le principe de la coopération et de partage des responsabilités. Un détournement morale surtout que nous connaissons tous les limites de l’état Congolais depuis plusieurs décennies dans ce domaine.
La protection offerte part la CNR est généralement limitée aux efforts des rapatriements forcés des réfugiés vers leurs pays d’origine surtout vers la Rwanda ou leur vie serait en danger et ceci se fait sous la bénédiction de UNHCR. D’autres services mentionnés n’existent pas à la CNR bien que UNHCR Goma prétend que ces services existent sans confirmation. Pour être claire UNHCR et la CNR devraient prendre le courage de dire à l’opinion nationale et internationale de leurs désengagement dans la protection des réfugiés pour faciliter la tâche à d’autres acteurs d’intervenir dans ce domaine.
Bien que UNHCR revendique différents rôles et appuis à la Commission Nationale pour les Réfugiés, dans la ville même de Goma où sont basés UNHCR et la CNR nous avons déjà récencé plus de 6,000 réfugiés de 1994 et des demandeurs d’asile de la période de 2014 jusqu’à présent qui n’ont jamais été en contact ni avec la CNR ni avec UNHCR qui ne disposent pas même pas de cadre de réflexion et de coordination de réponse humanitaire envers les réfugiés et le demandeurs d’asile.
Sur le point de la Santé, nous observons une contradiction entre ce que UNHCR préconise comme stratégie de l’inclusion dans le système Nationale de Santé Publique et la pratique de Mutuelle de Santé en vigueur qui est actuellement limité aux réfugiés Burundais ici à Goma. Mais aussi certains réfugiés ont des maladies graves ou chroniques et demandent une spécialisation. UNHCR ne donne pas des informations aux réfugiés comment faire pour ceux-là qui sont dans cette situation. Et surtout que l’option de transfert soit dans des centres de santé prive ou à l’étranger semble inexistant.
Certains demandeurs d’asile qui sont malades et nécessitent des soins appropriés et qui malgré leurs efforts de demander services à UNHCR et ses partenaires, ils ne sont pas encore assistés alors que leur situation est très préoccupante, alors que UNHCR est suffisamment informé de ceci.
Contrairement aux affirmations de UNHCR que nous pensons fausses, les réfugiés Rwandais et Burundais dans des milieux ruraux n’ont pas accès aux soins médicaux des humanitaires, et si cela est fait produisez des statistiques qui peuvent nous aider à faire un monitoring. Pour accéder aux soins médicaux ces réfugiés sont même encouragés par certains agents de UNHCR, CNR et leurs partenaires de se camoufler comme des Congolais. Et ceux-là qui ne sont pas a mesure de le faire sont condamné de mourir sur leur lit à la maison, recourir aux prières et à la médecine traditionnelle, même ceux-là qui sont dans le territoire de Nyiragongo a moins de 3km de Goma, n’ont pas accès aux soins médicaux comme réfugiés. Pour se camoufler comme Congolais un réfugié ou un demandeur d’asile doit payer au moins 30$ à 50$ USA enfin d’obtenir une Carte d’Electeur comme Congolais, avoir des connections, et connaitre la langue locale, ce qui n’est pas facile pour beaucoup des réfugiés et des demandeurs d’asile.
Pendant cette réunion UNHCR n’a pas informé ce qui est prévu pour les réfugiés qui ont plus de 10 ans de refuge et qui d’ailleurs ont fui plusieurs fois cette ville de Goma. La loi de UNHCR préconise que à 17 ans de refuge, UNHCR doit trouver une solution durable aux réfugiés. On se demande quelles mesures d’accompagnement mise en place pour l’auto prise en charge de ces réfugiés estimés à plus de 10 ans de refuge.
La situation des réfugiés à Goma exige une implication totale de UNHCR, des acteurs locaux, des communautés d’accueils et des partenaires de développement ainsi que les humanitaires. Ce travail est possible à faire et demandera seulement un changement de la politique de UNHCR envers les réfugiés à l’Est de la RDCongo, la mise en place des acteurs capables de se mettre debout pour la cause des réfugiés, et la mobilisation de la Communauté Internationale.
Ceci n’est pas encore le cas, UNHCR actuellement ne se focalise pas à protection des réfugiés, à augmenter l’espace de protection pour chaque réfugié, à encourager ceux-là qui ont déjà fait des années sans protection à le revendiquer mais les efforts de UNHCR se focalisent sur la démotivation des réfugiés, de décourager les gens à demander la protection, et d’abandonner les réfugiés qui ont longtemps soufferts et qui attendent la fin de l’injustice longtemps mise en place contre eux.
UNHCR devrait mettre fin à ces injustices historiques, mettre en place des mesures des réparations et aider les réfugiés à recouvrer leurs droits.
Kulihoshi Musikami Pecos
Charge des Réfugiés et des Etrangers
COJESKI/RDC Coordination du Nord-Kivu